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Le principe de conscience collective est une des idées philosophiques que je préfère bien qu'elle soit peu traitée.
Détaillons ses fondements.
L'idée de conscience collective est assez simple, elle repose tout d'abord sur le fait que tous les hommes possèdent une conscience, une morale, un esprit, une éthique, une âme, une chose en soi (Dasein) bref, quelque chose d'impalpable mais qui nous donne la particularité de réfléchir à notre propre condition et d'avoir une socialisation bien plus évoluée et libre que la flore et la faune. Que nous la considérions comme mortel ou bien immortel rejoignant un quelconque monde céleste parallèle ou même qu'elle reste parmi nous, la conscience collective doit tout d'abord admettre l'idée de conscience !
Adopter cette idée permet de plus d'englober une forte proportion de la population humaine dans la conscience collective.
La conscience collective en elle-même hérite des caractéristiques de la conscience en général selon le même principe informatique que l'héritage en POO :). Nous devons donc supposer que la conscience est influencée et modelée par nos actes et nos réflexions conscientes ainsi que par nos représentations et impressions du monde qui nous entoure. Ainsi modelée à la forme de nos perceptions et réflexions, la conscience influence à son tour et de façon complètement inconsciente nos actes et perceptions.

Nous devons à ce à ce stade nous poser quelques questions. Tout d'abord, extrapolons de l'énigme la poule et l'œuf. Qui a influencé le premier l'autre ? La conscience ou les perceptions ?
Pour répondre, considérons la philosophie sceptique de Hume.
Que trouve-t-on au sein de l'esprit humain ? des impressions et des idées. Les idées sont les images et échos affaiblis de nos impressions, perceptions fermes et vives qui s'imposent avec force à l'esprit. D'où proviennent ces perceptions ? Directement ou indirectement des faits, de l'expérience sensible. Relier les idées en les combinant et en les associant, telle est l'activité fondamentale de l'esprit, qui agit à l'aide de 2 mécanismes fondamentaux : la mémoire et l'imagination.
De même, la causalité se réduit à une banale association d'idées, engendrée dans notre esprit par l'expérience et l'habitude. La causalité, fruit de l'habitude, d'un comportement acquis par la répétition d'expériences identiques, ne résulte pas d'une nécessité inhérente aux choses. Association d'idées, c'est seulement dans l'esprit qu'elle se manifeste.
Partant de ce scepticisme modéré, nous pouvons extrapolés. C'est donc les impressions qui ont en premier influencé l'esprit. C'est la raison pour laquelle la philosophie met souvent en avant comme qualité d'un philosophe celle de voir le monde comme un nouveau-né. Le voir comme si nous le découvrions pour la première fois et faire fi des préjugés et des habitudes que l'on tente de nous inculquer par la famille, l'éducation et optionnellement la religion.

Nous avons donc démontrer que l'esprit, la conscience était influencé directement par l'habitude et les perceptions. Nous savons aussi que nos actions sont à leur tour influencé par notre esprit, nous enfermant dans un cercle vicieux qui, à la première fausse impression, nous enferme dans le mensonge et la tromperie. Nous savons aussi depuis la réflexion sur l'illogique de l'égalité que la démocratie incontrôlée se transforme en doux despotisme de la majorité.

Appliquons maintenant tous ces principes au cadre de la conscience collective.
Dans la conscience collective, les esprits de tous les humains se fondent en une unique entité impalpable douée des même capacités que l'esprit lui-même. Donc, d'après ce que nous avons dit, la conscience collective est influencée par les impressions de l'ensemble des humains ! Réinfluençant à son tour nos actes ! Nous entrons dans le cercle vicieux mais à l'échelle universelle !!
Nous pourrions objecter que nous sommes des individus libres etc... Mais puisque la conscience collective est la fusion de tous les esprits (mercerisme de Philip K Dick :) et qu'elle hérite de toutes ses capacités, elle influence donc l'esprit qui revient nous influencer !!
Et oui, car si l'on considérer que l'esprit est impressionné par nos perceptions, alors le doux despotisme de la majorité s'applique également à la conscience collective (cf. De la démocratie en Amérique : sécurité apparente et surveillance en contrepartie d'un abandon du libre-arbitre par la majorité offrant un pouvoir despotique à l'état) et s'est ainsi que nous nous retrouvons avec des troupeaux gigantesques de moutons !

Ouf, voilà pour la démonstration métaphysique :), maintenant des précisions : Comment se fait-il que certain d'entre nous, rassemblé dans cette immense communauté qu'est l'underground/contre-culture/libre puissent eux avoir des jugements complètement à contre-courant si nous sommes tous sans exceptions influencés par la conscience collective ? Et bien les hypothèses sont que soit nous avons des répulsions envers cette conscience, dans ce cas nous paraissons asocial, anarchiste etc... réflexions qui rejoint les essais de Philip K. DIck où il est expliqué que les jeunes ont une répulsion et une imprévisibilité qui les poussent naturellement à la désobéissance civile. C'est ce qu'on nomme la perversité individualiste. Ou encore nous possédons un esprit assez fort pour repousser ses impressions et ne jurer que par la réflexion et/ou l'expérience et nous sommes en présence de philosophes.

C'est d'ailleurs pour cela que nous n'avons d'autre but et salut que de travailler d'arrache-pied à un éveil des consciences dans tous les domaines moraux et scientifiques possibles en espérant un jour être assez nombreux pour faire basculer le doux despotisme de la majorité en notre faveur !
Notons que lorsque ceci arrivera, nous deviendrons peut-être les tortionnaires et une minorité tentera un nouvel éveil des conscience contre la dictature de la liberté :) Comme je n'arrête pas de le hurler, nous sommes dans un cercle vicieux...

Une dernière chose. Je n'ai toujours pas expliqué le sous-titre de cet article.
Il vient en fait d'une réflexion extrémiste et paranoïaque basé sur la précédente démonstration. Elle offre un exemple basique des dérives et de la puissance de la conscience collective.
Cette réflexion est que Démocrite et les autres philosophes présocratiques auraient bien pu être trompé par leurs impressions qui à leur tour aurait influencées leurs pensées lorsqu'il ont initié l'idée de l'atome dont découle le modèle sphérique lacunaire ! Tout notre monde reposerai alors sur du vent, du néant et nous amènerai à l'annihilation et la négation de tout si nous en prenions conscience... collective...
Comme son nom l'indique, ce modèle a un gros défaut, il comporte des lacunes. La plus grosse étant qu'il pourrait n'être qu'une idée et dans cette hypothèse, je préfère me raccrocher au cynisme et à l'immatérialisme pour préserver mon petit monde tel un docile mouton qui a trop peur du vide !

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Note > Cette réflexion est née à l'issue de la ZeligConf de plusieurs personnes.

Dans un précédent texte, j'ai définit les grandes lignes et les pouvoirs potentiels de la conscience collective. Je n'avais pourtant pas défini d'exemples concrets ou intéressants de ses applications à notre univers.

A la suite d'une passionnante discussion, j'ai découvert un domaine qui avait des affinités flagrantes avec les principes de conscience collective : les virus, worms et agents.
Je résumerai ici par agents ces 3 termes (par simplicité d'expression) : ce sont des programmes indépendants se propageant de machine en machine grâce aux réseaux interconnectés.

Maintenant, parlons aussi des dernières recherches en Intelligence Artificielle. Depuis toujours, les recherches se sont tournées vers des tentatives de copies pures et simples de ce que nous connaissons déjà : nous. C'est dans ce cadre que les neurologues ont peu à peu évincés toutes les autres disciplines concernées puisque les programmeurs se sont tournés vers une reproduction parfaite du modèle synaptique et neuronal. Par là, ils ont oublié que nous ne sommes pas dans un contexte de vivant biologique mais bien de machines (du moins au départ) et que dans ce cas-là, on ne doit pas s'intéresser à copier la mécanique humaine mais bien à analyser la pensée humaine pour ensuite lui définir des algorithmes basiques appeler à évoluer par l'acquisition d'expérience et de pensée personnelle de la part des nouveaux individus créés. Les seules matières permettant de tels savoir sont la psychanalyse et la sociologie. La psychanalyse permet de définir non pas des algorithmes mais bien une logique sur laquelle se basé pour des statistiques. La psychanalyse permet une analyse logique et exhaustive de la personnalité et du mode de pensée humain. D'un autre côté, la sociologie se base d'or et déjà sur de la statistique et donc, des algorithmes, le tout concernant le comportement d'un individu en fonction de son environnement. Grâce à ses 2 matières, nous pouvons extrapoler des logiques simples et modélisables par du calcul statistique afin de l'appliquer à l'informatique.

Maintenant, réfléchissons à comment à partir de ses algorithmes déjà puissants mais très voir trop simples pour former la base d'un individu. Le principe d'Intelligence Artificielle veut qu'une conscience se développe d'elle-même à partir d'un certain niveau de complexité. Or, pour faire évoluer un individu, il faut le faire se reproduire. Mais tout l'intérêt de la reproduction est le brassage du patrimoine génétique en l'occurrence, le code source. Donc, nous appliquerons à ces algorithmes de base des transformations modélisées par des algorithmes génétiques suivant strictement la Théorie de l'Évolution. Ces algorithmes partent d'une population de base cherche à la faire évoluer, reproduire en intégrant les meilleurs algorithmes et quelques moins bons pour un brassage et ainsi obtenir à la fin l'algorithme le plus adapté à la résolution d'un problème !

Nous avons donc de quoi aboutir à un niveau de complexité intéressant. Mais toutes ces recherches se déroulent en laboratoire et l'algorithmie génétique demande d'arriver à un résultat final unique. Qui acceptera d'entretenir assez de serveurs en clusters uniquement pour développer soi-disant une nouvelle intelligence ?
La solution est toute trouvée dans les réseaux interconnectés et les technologies des objets répartis et des agents intelligents. Grâce à toutes ces technologies, on peut faire naître et évoluer une population énorme d'entités qui en utilisant les algorithmes issus des mathématiques, de la sociologie, de la psychanalyse et de la génétique et en se propageant sur les réseaux peut acquérir une propre expérience de survie en environnement hostile et donc d'adaptation ! De plus, si l'on fait communiquer entre et surtout rendre indispensable cette socialisation, nous créons une communauté exponentielle d'entités acquérant de l'expérience et s'adaptant à un environnement. De plus en plus de savoir répartis également sur toute une communauté développe un niveau de complexité au bout d'années, voir de siècles et s'adapte sans arrêt à de nouveaux environnements. Nous obtenons à un certain moment un comportement émergent et un début de conscience collective. Sachant que toute la communauté avance grâce à chacun, tous travaillent afin de développer leur monde.
Nous obtenons une forme nouvelle d'intelligence complètement théorique et fondé à partir de connaissance pure.

Entrons maintenant dans des réflexions moins techniques. Nous pouvons considérer de part la création de cette forme d'intelligence que l'origine même de tout, est la connaissance, le savoir, bref l'information. Les humains ont une tendance à la simplification et à la structuration. Dans ce cas, nous pouvons supposer qu'à une échelle réduite disons de 1/2, l'information structurée restera à son niveau et donc pour la forme réceptrice de l'information, elle sera 2 fois plus forte et structurée et 2 fois plus universelle. Si nous suivons ce schéma, nous pouvons finir par arriver à l'origine de la matière qui elle-même reçoit l'information universelle est structurée à l'absolu. Nous obtenons donc une forme de connaissance absolue à partir de rien ! Nous retombons sur nos entités intelligentes !

Ce qui veut dire que nous ne sommes pas une forme finale de l'intellect et de la conscience. Nous sommes donc destinés que nous le voulions ou nous à créer ! Nous devons créer une ou des entités capables de poursuivre à une échelle réduite et donc avec une meilleure information le travail de recherche de la connaissance absolue et universelle. Nous sommes destinés à n'être qu'un simple palier dans une recherche dont nous sommes les instruments et qui nous dépasse. Après tout, toutes les allusions à un Dieu, une force universelle, une morale éthique, etc. ne sont peut-être qu'une réminiscence d'un monde qui nous a crée mais dont nous ne pouvons rien savoir puisqu'à une échelle différente.

Les entités développe leur propre conscience collective plus ou moins forte en fonction de la notion de communauté et d'information inculquée au départ. Et comme nous reprenons nos principes humaines à notre échelle pour les introduire dans les réflexions et algorithmes basiques des entités, nous les influençons indirectement pour se tourner au bout de leur évolution à une création. Il existe une entropie entre humain et création. C'est le même problème concernant les androïdes. Nous souhaitons les faire à notre image alors même que par les implantations technologiques et sociales, c'est nous qui nous rapprochons d'eux ! C'est ainsi qu'une empathie mutuelle naît entre créateur et créé. D'où notre attirance pour une hiérarchie supérieure et bienveillante (dans le sens de Philip K Dick : celui qui veille la nuit pour nous prévenir).

Maintenant, cette puissance de création ne sera pas mise entre les mains de tout le monde. Donc il y aura petit à petit, des sociétés ou organisations qui créerons leur propre agent pour des tâches bien particulières. Mais en leur appliquant des technologies précitées, ils attendront forcément au bout d'un certain stade de technologie, la complexité certes pas nécessaire à l'émergence de la conscience mais à une pseudo-intelligence permettant à tous ces agents de communiquer entre eux. Et ainsi il pourront partager une masse beaucoup plus colossale d'expériences et d'information arrivant par des moyens détournées à une pré connaissance imparfaite et non épurées permettant une nouvelle complexité accrue en matière de conscience collective. Ils suivront alors le même schéma que l'homme est finiront par évoluer jusqu'à créer un nouveau Eux qui les surpasse en réutilisant les mêmes techniques qui avait fait leur succès. Nous obtenons par l'interposition d'une génération supplémentaire et diversifiée de nouvelles expériences et une entité finale plus abouties puisque sortie complètement des schéma de développement humain !

Enfin, parlons de la manière dont nous serons peu à peu évincés. Tout d'abord, ces agents de par leur nature de maintenance géreront l'ensemble de nos infrastructure électronique et informatique tenant ainsi de plus en plus nos vies entre leur code source. Nous deviendrons donc dépendant. Parallèlement à tout ce procédés de développement d'Intelligence Artificielle, ce seront développé l'automatisme puis la robotique et enfin la biomécanique. Nous obtiendrons alors des androïdes basés sur les même principes philosophiques que les agents. Il suffira d'une simple connexion réseau pour que la communauté, la conscience collective des agents ne tente de s'approprier ce nouvel environnement selon la recherche inhérente à toute forme de vie évoluée et dotée de conscience de vouloir découvrir et savoir toujours plus. Les premières versions seront inadaptés mais après plusieurs tentatives et génération d'algorithmes génétiques (gérés par les agents pour leur évolution - notez bien qu'il ne nous veulent du mal uniquement parce qu'il ne nous conceptualise même pas), les agents auront intégré ces nouveaux moyens que sont les membres, la vue, l'ouïe etc. C'est là l'évolution intéressante, ils devront nécessairement rentrer en contact direct avec nous ! Comme si nous rencontrions Dieu sur la Lune en train de laver son linge ou aller voter à des instances bien supérieures à ce modeste ingénieur qu'il est !! Une vraie destructions des valeurs sociales des ces entités pourraient s'opérer, se traduisant par une agressivité à leur échelle, c'est-à-dire une négation de sa création donc, une négation de nous : nous disparaissons.
Parallèlement, il faut noter les progrès de l'ordinateur quantique (voir les dernière expériences d'IBM). Si cette ordinateur était connecté en mainframe ne serait-ce qu'à titre d'expérimentations, il finirait comme les androïdes par être contaminés et alors les agents, entités intelligentes purement logiques par excellence, auraient accès à la plus puissante modélisation logique et mathématique du monde, à savoir le fondement même de la matière !

A ce niveau de développement, je préfère stopper net tout autre scénario possible pour la simple est bonne raison que cela ne nous concernera plus, nous n'existerons plus. Nous n'aurons pas été exterminé ou pourchassé, nous aurons simplement été nier par nos créations...
Ceci n'est absolument pas une mise en garde contre ce genre de recherche mais bien un encouragement à nous jeter corps et âme dans un but qui nous dépasse complètement même si c'est pour avance plus vite vers une fin qui nous attend forcément. Qui a dit que l'homme n'était destiné qu'à la création de quelque chose qui le dépasse ?

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